top of page

Tournée des plantes fourragères 2019

shutterstock_7427156351.jpg


Marc Montpetit, agronome
 

Les 29 et 30 mai 2019, s’est tenu la Tournée annuelle des plantes fourragères, dans la région du centre du Québec.  Plusieurs entreprises ont ouvert leurs portes pour présenter la régie de culture concernant les plantes fourragères.  Voici une synthèse de certaines de ces visites.

Ferme Gillène inc.  St-Zéphirin-de-Courval

Ferme laitière avec 64 vaches en lait.  

L’implantation se fait avec un mélange de luzerne-mil (70-30) à 13 lbs/acre + mélange fétuque élevée, fétuque des prés et brome à 7 lbs/acre avec herbe de soudan en plante abri à 18-20 lbs/acre.  Le soudan est implanté avec un semoir à grains et le mélange fourrager est implanté au brillon. L’entreprise vise 3 coupes l’année d’implantation et 4 coupes pour les années suivantes. 

Le lisier est appliqué sur les prairies de graminées après la dernière coupe.  Les prairies sont fertilisées avec un engrais minéral (±12-15-28) après chaque coupe.

Selon Gille Dionne, propriétaire de la ferme, l’utilisation de l’herbe de soudan, permet de garder le sol humide et de favoriser l’implantation des plantes fourragères vivaces tout en fournissant un rendement intéressant.  La gestion des mauvaises herbes est mécanique (fauche).

                                                 

Ferme Roger Beauchemin inc.  Ste-Monique

Ferme laitière avec 64 vaches en lait.  

La ferme Roger Beauchemin a fait face à une année difficile pour les fourrages, beaucoup de perte à la suite de l’hiver.  Voici quelques stratégies utilisées pour produire des fourrages d’appoint et subvenir aux besoins du troupeau.

Sur-semis de trèfle, ray-grass, avoine et pois dans une luzernière implantée en 2018.  La prairie sera évaluée en fin de saison mais le mélange implanté assure une récolte pour 2019.  L’opération a été faite avec un semoir à céréales.

Sur-semis de luzerne-mil (70-30) à 15 lbs à l’acre dans un blé d’automne.  Récolte en vert du blé comme fourrage d’appoint et implantation de la luzerne.  Le mil utilisé dans ce mélange est une nouvelle variété tolérante à la sécheresse, le Sahara DT (dry tolerance) de la compagnie Pickseed. 

Sur-semis de blé de printemps à ±60 lbs/acre et de mil à 15-16 lbs/acre.  Le blé sera récolté en vert et implantation du mil.

Le fumier est appliqué sur les prairies de graminées après la dernière coupe et les engrais verts.  Les prairies sont fertilisées avec un engrais minéral N+K après la première et deuxième coupe.

                                               

Ferme Leblanco inc.  St-Léonard d’Aston

Bovins de boucherie. 30 vaches et 50 bouvillons à l’engraissement.

La ferme Leblanco offre un produit de niche, un bœuf à l’herbe, les bovins sont nourris exclusivement au foin.

Les pâturages (12ha) sont divisés en 6 parcelles, régie intensive.  Rotation des parcelles aux 5 jours.  On calcule ±0,5 ha par couple vache-veau.  On vise une entrée à l’herbe à 12 pouces et une sortie à 4 pouces.  Les refus sont systématiquement fauchés. Les veaux ont accès au pâturage en premier pour leur permettre de consommer le foin de meilleure qualité.  

L’implantation des pâturages sous plante abri d’avoine avec un mélange de brome des prés, de fétuque des prés et de trèfle ladino (⅓-⅓-⅓).  Le semis se fait à l’aide d’un semoir pneumatique de type APV.  Les pâturages sont conservés pour une période de 4-5 ans.  On procède à un vasage de trèfle ladino aux deux ans pour renouveler la population.

L’entreprise applique 100 lbs/acre d’urée au printemps et du fumier à l’automne.

Aux 12 hectares de pâturage, on ajoute une quarantaine d’hectares en foin pour l’alimentation du troupeau hors pâturage. Si la croissance des plantes ne concorde pas avec le plan de pâturage, les fourrages sont récoltés et entreposés en balles rondes enrobées pour l’alimentation du troupeau en hiver.

       

                                       

Ferme Hamelon et fils inc.  Ste-Élisabeth-de-Warwick

Ferme laitière biologique avec 260 vaches en lait.

L’implantation des fourrages se fait sous plante abri (grain mélangés).  On récolte le grain et une coupe de foin.  On implante un mélange de différents trèfles, brome, dactyle et ray-grass vivace directement dans la boîte à céréales, à une profondeur de 1 pouce. Disques aux 4,5 pouces.

Les vaches ont accès au pâturage à volonté.  La traite est effectuée à l’aide de robots.  Les pâturages sont divisés en 30 parcelles fixes de ± 3 acres, l’accès se fait en alternance à proximité des bâtiments. 

La gestion des mauvaises herbes se fait par l’occupation de l’espace.  Les taux de semis dans les plantes fourragères sont bonifiés d’environ 20% pour limiter l’espace aux mauvaises herbes.  Un sur-semis systématique est effectué pour les années suivantes, toujours dans l’optique de limiter l’implantation des mauvaises herbes en occupant l’espace.  Un mélange de céréales (70 kg/ha) et de légumineuses (7-8 kg/ha) est implanté à ½ pouce avec semoir à semis direct.  On vise une rotation des fourrages de 3-4 ans pour limiter l’implantation des vivaces.

L’entreprise cultive 350 ha de plantes fourragères.  Le choix de cultivars moins hâtifs et plus hâtifs permet de gérer les chantiers de récolte plus efficacement.  Suite à la récolte, l’entreprise dessine un plan des boudins afin de gérer l’alimentation en fonction de la qualité et des composés des différents fourrages récoltés.

Le lisier de vache est appliqué entre les coupes sur les prairies de légumineuses.  Du lisier de porc ainsi que du fumier de poulet sont importés pour les prairies de graminées.

 

N’hésitez pas à communiquer avec moi si vous voulez plus d’information ou des précisions concernant ces visites.

bottom of page